
Le point sur les prothèses mammaires et le LAGC
Certains types de prothèses mammaires sont suspectées de favoriser le développement du lymphome anaplasique à grandes cellules.
Même si les risques sont considérés comme très faibles, les autorités de santé ont décidé d’ordonner le retrait de certains types de prothèses.
Le LAGC, un risque associé à certains types de prothèses mammaires
Également désigné par l’acronyme LAGC, le lymphome anaplasique à grandes cellules est une pathologie très rare. En France, l’on recense une dizaine de cas annuels alors que 67 000 prothèses sont posées. Le terrain d’apparition de cette maladie semble favorisé par le port de prothèses à enveloppes texturées.
Quelle est l’origine du LAGC ?
Le lymphome anaplasique à grandes cellules est apparu en France en 2011. Son origine est encore mal déterminée :
- Le port d’implants mammaires texturés a été retrouvé chez l’ensemble des patientes touchées.
- Les prothèses sont généralement anciennes, implantées en moyenne depuis 10 ans.
- L’association entre les implants de types texturés et la survenue du LAGC doit encore faire l’objet d’investigations complémentaires.
- Il existe deux formes de la maladie : l’une est limitée à l’enveloppe de la prothèse, l’autre s’étend à sa périphérie.
Un principe de précaution pour les patientes concernées
Il semblerait que certaines prothèses mammaires de Biocell® de la marque Allergan® puissent favoriser l’apparition de cette pathologie (dans 1 cas sur 30 000 porteuses). La Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique (SofCPRE) recommande donc de ne plus implanter ces prothèses.

Même si le LAGC est rare, chaque patiente doit être informée du risque d’apparition de cette pathologie avant toute intervention d’augmentation mammaire par pose de prothèses.


Même si le LAGC est rare, chaque patiente doit être informée du risque d’apparition de cette pathologie avant toute intervention d’augmentation mammaire par pose de prothèses.

Le suivi conseillé
La qualité du suivi est déterminante pour anticiper toute complication, dont le LAGC fait partie.
- L’explantation chez les patientes porteuses de prothèses texturées n’est pas recommandée, en raison des risques considérés comme très faibles.
- En revanche, il est primordial d’instaurer un suivi rigoureux.
- Le chirurgien esthétique, mais également le gynécologue et le médecin traitant, peuvent procéder aux examens nécessaires.
- La surveillance médicale permet de détecter précocement les signes avant-coureurs du LAGC : augmentation anormale du volume des seins, douleurs et rougeurs.
Les avantages : une diminution des risques grâce au suivi
Il convient de rappeler que la fréquence du LAGC est très faible et qu’elle ne justifie pas un « vent de panique ».
- La surveillance étendue des femmes, quels que soient le type de prothèse et d’implantation (reconstruction mammaire ou intervention esthétique), permet d’anticiper la survenue du LAGC.
- Les avancées médicales permettront à terme de déterminer quels sont les facteurs de risque pouvant expliquer une apparition plus fréquente du LAGC.
- Le suivi est élargi à l’ensemble des patientes, y compris les plus jeunes (avant 25 ans).
LES RESULTATS OBTENUS
Les femmes qui souhaitent recourir à la pose d’implants mammaires peuvent envisager leur projet sereinement, à condition de se conformer au protocole de suivi établi par leur chirurgien plasticien.
Quelques exemples d’intervention :

Suite au retrait des implants incriminés de la marque Allergan et au vu du faible risque, le recours systématique des prothèses à enveloppe lisse apparaît comme un excès de précaution.


Suite au retrait des implants incriminés de la marque Allergan et au vu du faible risque, le recours systématique des prothèses à enveloppe lisse apparaît comme un excès de précaution.

Quels sont les impacts sur la pose d’implants ?
Les analyses portant sur les prothèses macro-texturées proposées par l’ensemble des fabricants mettront en lumière les perspectives d’évolution et le bénéfice/risque de cette catégorie d’implants mammaires.
Les prothèses mammaires et le LAGC en résumé
La fréquence du LAGC reste très faible et ne doit pas devenir une source d’inquiétude chez les femmes porteuses de prothèses.
- Cette pathologie peut prendre deux formes avec une localisation au niveau de l’implant ou une diffusion plus importante par infiltration.
- Un suivi post opératoire sérieux et régulier avec son chirurgien esthétique est indispensable, quel que soit le type de prothèses mammaires posé.
- Les femmes qui constatent l’apparition de symptômes caractéristiques, comme une augmentation brutale du volume mammaire, doivent consulter sans délai.
- Les recherches médicales en cours permettront de développer la connaissance de cette pathologie et de mettre en œuvre des stratégies prophylactiques efficaces.
L’avis du Dr Gounot
Le recul médical ne permet pas aujourd’hui de statuer complètement sur le rôle tenu par les prothèses à enveloppes texturées dans la survenue du LAGC.
Par précaution, il est préférable de renforcer la surveillance des patientes et de les informer sur les risques éventuels et les symptômes.
Vous portez des implants mammaires et vous vous posez des questions sur le LAGC ?
N’hésitez pas à contacter le Docteur Gounot au 04 37 24 94 54 ou à envoyer un mail au cabinet : cabinet@docteurnicolasgounot.com.

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